La crise de la covid-19 a engendré une détérioration des systèmes éducatifs, surtout dans les pays où les restrictions ont été les plus nombreuses. Les différences d'accès à internet et d'accompagnement à domicile ont accentué les inégalités scolaires entre les pays et les populations.
La pandémie a fortement impacté l'éducation en Argentine, avec des fermetures d'écoles
partielles ou totales pendant 79 semaines.
La crise a par ailleurs exacerbé les
inégalités entre écoles publiques et privées.
La ville de Santa Fe a cherché à lutter contre les inégalités structurelles du système éducatif et à étendre l’action éducative au-delà des écoles. Plusieurs projets pédagogiques en lien avec la culture et l’architecture ont été lancés depuis décembre 2020, pour contrebalancer les effets de la pandémie.
Le projet « Integrar Santa Fe » cherche à créer les conditions d’une intégration sociale et urbaine de qualité, surtout dans les quartiers les plus pauvres. Il vise à fournir des services urbains et à optimiser l’environnement à travers la récupération et la mise à profit des trottoirs. Plus de 80 trottoirs ont déjà été aménagés pour accueillir des activités récréatives (poésie, peinture, jeux...).
Un autre projet, baptisé « La ciudad aprende en casa » a été lancé par la municipalité pour accompagner les enfants pendant la pandémie. Il consiste à fournir des contenus pédagogiques et ludiques que les enfants peuvent exploiter avec leurs parents. Pour le moment, 22 livres audios enregistrés et téléchargeables en ligne ont été produits et plus de 1 600 enfants de classes élémentaires en ont déjà bénéficié.
Santa Fe est la seule ville d’Argentine et d’Amérique latine à avoir mis en oeuvre une politique aussi robuste et pluridimensionnelle à destination des enfants. Ces initiatives lui ont permis d’affronter la pandémie en améliorant les conditions de vie de ses habitants et en favorisant l’éducation.
« Ces réalisations changent la vie des professeurs, des élèves et du quartier » - Emilio Jatón, maire de Santa Fe.
Co-auteurs : Olivier Dabène
et Laurie Servières
Cartographe : Aurélie Boissière
