Garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

Dans les pays latino-américains, la question de l’accès à l’eau se pose surtout au niveau rural. En 2020, alors que 81 % de la population avait accès à une eau potable contrôlée en milieu urbain, seulement 53 % de la population rurale pouvait y prétendre.

Outre ce problème d’approvisionnement, la préservation des ressources hydriques menacées par les rejets de polluants constitue également un enjeu majeur.

Dans les Andes équatoriennes, les communautés du peuple kayambi oeuvrent depuis plusieurs décennies à la préservation des páramos, des écosystèmes uniques à la région andine et essentiels pour leur approvisionnement en eau. La création du comité de páramo Ñukanchik Urku dans le canton de Cayambe en 1995 a permis de consolider leur lutte, dans un contexte de rivalité croissante pour l’accès à l’eau, revendiqué aussi par des acteurs privés (entreprises) et des collectivités publiques.

Dans un pays où le rôle des organisations de base dans la conservation des ressources hydriques bénéficie déjà d’une reconnaissance constitutionnelle, le comité espère désormais voir son combat récompensé par la mise à disposition de fonds et de leviers juridiques plus robustes pour continuer à protéger le páramo de Ñukanchi Urku.