D’ici 2100, un pays comme Cuba, responsable de 0,08 % des émissions de GES mondiales,
pourrait perdre 10 % de son territoire à cause de la montée des eaux. La résilience
climatique s’impose aujourd’hui comme une priorité et une urgence dans la région.
Nénamoins, il ne s'agit pas de la seule menace qui pèse sur le pays.
Historiquement, l’adoption d’un modèle économique agro-exportateur fondé notamment sur
l’industrie sucrière a eu un impact dévastateur sur l’environnement. Conséquence directe
des activités agricoles, le sol cubain s’est fortement acidifié et la recherche de
nouveaux espaces cultivables a favorisé les pratiques de déforestation. Les
scientifiques ont observé une forte réduction de la diversité des espèces locales, au
profit d’espèces invasives telles que le marabou.
Originaire d’Afrique du Sud, cette plante s’est fortement propagée à Cuba, envahissant à
la fois des terres agricoles abandonnées et des réserves naturelles protégées.
Elle
couvre désormais près de 1,7 million d’hectares, soit plus de 10 % de la superficie
totale du pays. Elle impacte également la récole de certains fruits et
l'entretien des
forêts.